Des chercheurs de l’Université du Missouri ont prouvé que les arbres peuvent nous renseigner sur la dégradation a priori imperceptible de leur environnement. Cette méthode permet de détecter la contamination des sols et des eaux souterraines en évidant le tronc des arbres pour recueillir de petits échantillons.
La détection des contaminations les plus infimes
Ce processus, appelé « phytoforensic », prend moins de temps et coûte beaucoup moins cher que les méthodes traditionnelles de détection, selon Joel Burken, professeur de génie civil et environnemental à l’Université du Missouri. Joel Burken et son équipe ont mis au point un filament pour détecter des traces de produits chimiques à des niveaux infimes dans les arbres.
L’échantillonnage est simple, rapide et peu coûteux pour identifier rapidement les zones polluées. Le processus consiste simplement à extraire un petit morceau de l’arbre alors que les moyens traditionnels d’échantillonnage des eaux souterraines nécessitent un forage dans le sol et la création de puits d’échantillonnage pour extraire l’eau.
Des données plus précises et instantanées
Puiser dans plusieurs arbres dans une zone suspectée de contamination permet aux ingénieurs de délimiter plus rapidement et plus précisément les contaminants. Le processus a ainsi permis à l’équipe d’obtenir des données plus précises que celles fournies par 40 puits d’échantillonnage forés pendant plus de 12 ans afin d’évaluer les solvants présents près d’une voie ferrée abandonnée à Sedalia dans le Missouri.
En récoltant 114 échantillons d’arbres sur le site au cours d’une journée, l’emplacement et le niveau de contamination a en effet pu être déterminé avec plus de précision. La plupart des échantillons ont dû être rapportés au laboratoire pour analyse mais un équipement mobile d’analyse a été utilisé plus récemment pour une évaluation sur place. Joel Burken a déposé un brevet pour son procédé « phytoforensic ».
Cette innovation peut se révéler être une solution plus qu’intéressante pour détecter la pollution des villes. Dans une optique de ville idéale et durable, cela permettra un meilleur contrôle de la pollution et gérer les émissions de CO2 dans les villes polluées.