L’anacardier : l’arbre aux usages multiples fait parler de lui

L’anacardier est un arbre originaire d’Amérique du Sud à la cime évasée et ne dépassant pas 12 mètres de haut. Connu pour ses extraordinaires propriétés physiques, il continue de fasciner les scientifiques et a l’avantage d’être adapté à diverses conditions agro-écologiques. Focus sur cet arbres fascinant à de nombreux titres et qui s’incrit dans une démarche de lutte contre le réchauffement climatique.

Résistance et adaptation

Largement cultivé en Afrique, aux Antilles, dans le Nord-est brésilien, en Asie du Sud-est et en Inde, l’anacardier produit des fruits ayant une coque âcre et toxique qui abrite une amende blanche, comestible : la noix d’acajou.

Ses feuilles sont simples et persistantes, alternes, ovales et coriaces. L’anacardier est résistant aux fortes chaleurs mais très sensible aux basses températures. On le trouve généralement à des altitudes assez basses (moins de 500 m).

Les exigences de l’arbre varient selon les usages que l’on en fait. A des fins de reboisements, il nécessite peu d’eau, pas d’engrais ni de soins spéciaux et peut pousser sur les terrains pauvres, cependant il a besoin de meilleures conditions pour lui faire qu’il produise des fruits.

Anacardier
L’anacardier, un arbre aux milles facettes !

La plantation d’anacardiers : une solution durable

Son système de plantation constitue une solution adaptée pour lutter contre la dégradation des sols et de l’environnement. En effet, la durée de son exploitation – environ 20 ans – permet de lutter en partie contre l’érosion côtière et à stabiliser localement l’écosystème, au même titre que les autres essences forestières (augmentation du couvert végétal, restauration de la fertilité des sols épuisés).

Ajouté à cette qualité environnementale, le bois d’anacardier est un bon combustible et son écorce peut être utilisée pour tanner les peaux et ses fruits pour l’alimentation. Aussi, nombre de médecines traditionnelles lui confèrent de véritables propriétés pharmacologiques.

L’industrie peut, elle aussi, être à même de revendiquer l’usage des fruits de l’arbre. Leur coque est composée de phénoliques naturels qui peuvent être utilisés dans la fabrication d’éléments de friction, pour l’automobile comme pour les revêtements spéciaux ou les insecticides.

Ces divers usages ont poussé le secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature à déclarer que la noix d’acajou est ‘’une aubaine pour les exploitants, les transformateurs et les transitaires, entre autres’’. Il serait bon, ajoute le ministre d’Etat Djibo Leïty Kâ, que « Fatick devienne un bassin anacardier comme on a connu le bassin arachidier. »

L’anacardier illustre la volonté des autorités de concilier tant développement économique que protection de l’environnement. Ainsi, il pousse les différents acteurs à prendre compte des différentes dimensions liées à un même territoire.