Légumes : des greffes pour une meilleure résistance et plus de nutriments

En greffant une partie d’une plante sur une autre, il serait possible d’après des scientifiques, de cultiver des légumes résistants aux maladies et au climat. Les greffes permettraient une meilleure résistance et apporteraient aux légumes plus de nutriments. Pour les plantes potagères en tout cas, cette méthode serait efficace.

Un procédé tendance pourtant daté de 1920

L’international Society of Food, Agriculture and Environment (ISFAE), dont le siège se trouve en Finlande, à Helsinki, a répertorié la première mention d’une greffe de légumes durant les années 1920. Elle a été réalisée au Japon. Ce pays a poursuivi l’emploi de cette méthode puisque selon l’ISFAE, en 2003, plus de la moitié des légumes du Japon étaient cultivés via la méthode de greffage. La tendance est donc toujours bien d’actualité.

Greffes de légumes

Une pratique asiatique

Les greffes de légumes seraient plus courantes en Asie qu’ailleurs dans le monde, d’après le Centre de recherche et de développement sur les légumes en Asie (Asian Vegetable Research and Development Centre, AVRDC). les greffes de légumes sont plus communes en Asie qu’ailleurs dans le monde. En effet, les terres y sont exploitées de manière intensive, les parcelles agricoles sont petites et sont situées dans une région sujette aux catastrophes et les taux de malnutrition  » chronique  » y sont élevés en raison du manque de nutriments.

Joko Mariyono, chercheur à l’AVRDC, affirme qu’ « en appliquant la technique du greffage, les agriculteurs peuvent produire des légumes nutritifs et de grande valeur », y compris en cas de conditions météorologiques difficiles.

Qu’en dit l’OMS ?

D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les politiques alimentaires, qui se concentrent sur la sous-nutrition, négligent des solutions telles que la greffe de légumes, qui permettraient de lutter efficacement contre la malnutrition chronique. Que faire alors ? Il serait intéressant de tester toutes les méthodes potentiellement aptes à régler le problème de croissance dont souffrent « au moins 170 millions d’enfants » dans le monde en raison de « malnutrition chronique ».