IOT satellite et suivi de la biodiversité : les données environnementales envoyées par nos satellites

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Nous le savons, les satellites d’observation tournent autour de la Terre afin de surveiller l’environnement qui nous entoure. Ils permettent d’étudier de nombreux phénomènes naturels tels que l’évolution de la circulation océanique ou encore la profondeur de la calotte glaciaire. Aujourd’hui l’imagerie satellite, combinée à des études de terrain, permettrait de dresser avec précision des cartes de surveillance sur les écosystèmes en danger et l’avancée du réchauffement climatique, comme c’est le cas en Afrique. Notre blog d’écologie fait le pont sur ces avancées scientifiques prometteuses.

Quelles sont les données environnementales envoyées par les satellites ?

Les données environnementales satellitaires jouent un rôle crucial dans la surveillance et la gestion de l’environnement. Voici quelques exemples et utilisations de ces données :

  1. Surveillance climatique : les satellites tels que ceux du programme Copernicus de l’Union européenne (Sentinel-1, Sentinel-2, etc.) fournissent des données sur la température de la surface de la Terre, l’humidité du sol, et les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Ces informations sont essentielles pour suivre et comprendre les changements climatiques​.
  2. Gestion des ressources naturelles : les satellites permettent de surveiller l’évolution des forêts, des réserves d’eau, et des terres agricoles. Par exemple, les données de Landsat sont utilisées pour observer la déforestation et la santé des forêts dans le monde entier​.
  3. Prévision des catastrophes naturelles : les données satellitaires aident à prédire et à gérer les catastrophes naturelles telles que les ouragans, les inondations, et les incendies de forêt. Les satellites comme ceux de la NASA et de l’ESA (European Space Agency) fournissent des images en temps réel et des analyses permettant une réponse rapide et efficace​​.
  4. Qualité de l’air : les satellites tels que Terra et Aqua de la NASA surveillent la pollution de l’air en mesurant les concentrations de polluants comme les PM2.5, l’ozone, et le dioxyde de soufre. Ces données sont cruciales pour évaluer l’impact de la pollution sur la santé publique et pour la mise en place de politiques environnementales​.

Protéger et suivre la biodiversité avec les satellites

L’Afrique est un terrain privilégié pour surveiller l’écosystème. En effet, de nombreuses espèces sont confrontées aux modifications de l’environnement et la biodiversité y est – dans certains cas – menacée. Le réseau d’observation de la biodiversité des zones protégées africaines, en collaboration avec le Group on Earth Observations (GEO), veut démontrer que les observations de terrains couplées aux techniques de l’imagerie satellite permettent « d’évaluer la valeur des zones sensibles de la biodiversité ».

Ce projet de surveillance de la biodiversité s’applique donc à la faune africaine, c’est-à-dire qu’il permet de suivre plus de 280 espèces de mammifères, 381 familles d’oiseaux et 930 types d’amphibiens sur 741 sites jugés sensibles dans 50 pays africains. Le GEO, qui coordonne le projet, a passé en revue divers facteurs d’analyse que sont : les différentes espèces animales, les conditions économiques et sociales, la variable environnementale, et les a confronté aux données d’observations satellite déjà obtenues. Le groupe explique que « cette superposition d’informations fournit une évaluation complexe des multiples pressions exercées sur la biodiversité ».

Fournir une aide à la décision

Durant cette dernière décennie, le parc de satellites d’observation en orbite s’est considérablement étendu, avec plus de 40 infrastructures tournées vers la Terre. Toutefois, peu de satellites avaient encore étaient employés à une surveillance aussi complexe d’un écosystème. Le GEO explique que l’objectif de cette opération est de fournir un outil d’aide à la décision aux gouvernements, plus particulièrement en Afrique de l’Ouest. Ils peuvent ainsi comparer les résultats, fournis sous forme de graphiques, afin d’ « estimer jusqu’à quel point on peut concéder les sous-sols sans risquer de détruire à jamais la biodiversité ».

La mise en place de ce programme vise donc à sauvegarder les écosystèmes fragiles et souvent menacés, notamment par les exploitations minières et faire prendre conscience de l’importance de la richesse naturelle. Le but est d’attirer l’attention des autorités politiques sur la réalité des dangers encourus à faire disparaître la biodiversité, et de les aider à prendre des décisions économiques respectueuses de l’environnement.

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